De la belle exotique à la belle invasive
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- Publication : 9 octobre 2017
Les atouts charme de la Psittacula krameri portent préjudice à la gestion de l'espèce en Île-de-France.
Dans un contexte de développement du commerce international des nouveaux animaux de compagnie, les villes constituent des points d’entrée privilégiés pour les introductions d’animaux exotiques (...).
L’arrivée de la Perruche à collier dans la métropole parisienne offre la possibilité d’étudier les perceptions et appréciations par les citadins d’une espèce invasive potentielle qui suscite à priori leur sympathie (...). Alors que cet oiseau est spontanément apprécié pour son exotisme, un retournement de valeur s’opère à mesure que sa population augmente et qu’il devient commun.
Pour en savoir plus
Avis aux observateurs
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- Publication : 31 mars 2017
L’évolution de la population francilienne de perruches à collier est suivie par le Muséum National d’Histoire Naturelle.
Chaque année des comptages sont effectués afin d’estimer le nombre d’individus. En 2015, les deux principaux dortoirs (lieu où les perruches se regroupent pour passer la nuit) affichaient environ 4200 individus : 1 000 perruches sur la commune d’Aulnay-sous-Bois et 3 200 sur la commune de Massy.
En 2016, 5000 oiseaux avait été comptabilisés. Or la logique de croissance démographique de cette population annonce plutôt un chiffre de 7 000 à 8 000 oiseaux.
Les chercheurs font donc l'hypothèse de l'existence d'un nouveau dortoir qui pourrait regrouper entre 2 000 et 3 000 oiseaux et qui serait situé à l'Est de Paris.
Participez à cette étude en remplissant le formulaire d’observation mis en ligne pour constituer une base de données utilisable par les chercheurs : Avis aux observateurs !
Ouvrez la cage aux oiseaux ?
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- Publication : 16 février 2016
Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine est gestionnaire de plus de 625 ha de parcs, jardins et promenades, tous ouverts au public.
Afin d’offrir des ambiances de nature riche et diversifiée, la qualité écologique de la flore et de la faune est constamment étudiée.
Depuis plus d’une dizaine d’années, le développement de la perruche à collier, oiseau exotique au plumage vert flamboyant et au cri puissant, n’est donc pas passé inaperçu.
Ornithologues, gestionnaires, usagers et autres propriétaires de jardins s’interrogent sur la présence de cette nouvelle espèce dans les Hauts-de-Seine et plus généralement en Île-de-France.
Pour certains, il s’agit plus qu’une simple interrogation, cela devient une inquiétude lorsqu’ils constatent l’augmentation en nombre de sa population et des nuisances qu’elle occasionne sur certains squares de ville (concentration de milliers d’individus la nuit), sur certains arbres et vergers (attaques répétés sur les bourgeons, fleurs et fruits) ou sur certains bâtiments (creusement de niches dans l’isolation extérieure).
D’autres se plaignent simplement de sa propension à être dans le paysage, groupes de perruches aux cris stridents, traversant le ciel ou posées dans les arbres. Sur ce dernier point, les avis sont partagés, car beaucoup sont ceux qui trouvent aussi cette espèce agréable à voir et facile à approcher.
Son esthétique et son exotisme évocateur de la richesse des faunes tropicales en fait d’ailleurs toujours un oiseau de cage vendu en animalerie. Finalement, la perruche à collier pourrait être perçue aussi comme un témoin de l’apparition d’une nouvelle faune indigène et d’un nouvel ordre dans nos écosystèmes régionaux.
En 2013, au-delà des représentations et témoignages de chacun, le Conseil départemental a décidé de lancer un projet d’étude scientifique sur la perruche à collier. Une première étude a donc été confiée au laboratoire CESCO (Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation) du MNHN (Muséum national d’Histoire naturelle), pilotée par le professeur Philippe Clergeau.
Vous trouverez sur ce site, une grande partie des résultats de cette étude, livrés en novembre 2014.
En juillet 2015, en tant que collectivité responsable de son patrimoine naturel, le Conseil départemental des Hauts-de-Seine a réuni un groupe de travail technique inter-organismes : LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles), Villes de Sceaux, d’Antony et de Châtenay Malabry, et le laboratoire CESCO, pour échanger des données et envisager des réponses face à la prolifération de l’espèce.
Ce site internet à vocation d’information du public est l'un des projets lancés par le groupe de travail.
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